mardi 11 septembre 2007

la Chine file un MAUVAIS COTON

la Chine file un TRÈS MAUVAIS COTON. Le problème n'est pas économique mais financier et, in fine, politique. De politique intérieure. Pourquoi ?

En décidant - pour créer de l'emploi et de la richesse industrielle - de continuer sa politique de monnaie ultra-faible (USD pegging), le gouvernement chinois a pris une option qui est financièrement et politiquement dangereuse.

Face au flux de paiement des exportations (USD, EUR,YEN ...), les autorités chinoises impriment effectivement du yuan à jet continue sur le marché chinois (artificiel et non convertible) pour maitriser la valorisation de leur papier.

Cette inflation est un phénomène technique non maitrisable associé au maintien artificiel de taux de change bas. Mais elle sanctionne massivement le salarié (revenus et épargne fixes) aux dépens de "l'homme d'affaires" (revenus indexés) dans son pouvoir d'achat.

Mais ce n'est finalement pas le plus sérieux. En truquant la carte monétaire les autorités chinoises augmentent :
1) la propension du pays à investir dans l'INVESTISSEMENT PRODUCTIF d'exportation car le marché intérieure ne démarre pas (par insuffisance de pouvoir d'achat),
2) celle de l'épargnant à prendre une posture d'abord défensive puis totalement spéculative contre la hausse des prix de base induite sur les actifs immobiliers et surtout boursiers (plus de 100 millions de comptes ouverts récemment ....).

EN LUTTANT PAR L'INFLATION CONTRE UN AJUSTEMENT MONÉTAIRE NATUREL ET SAIN, les autorités chinoises ont donc très vraisemblablement contribué à :
1) augmenter massivement excessivement l'offre industrielle chinoise par le surinvestissement,
2) une mauvaise allocation des ressources via la spéculation boursière et et immobiliere,
3) repousser l'irruption du consommateur indigène (dont le pouvoir d'achat suit le dollar à la baisse !!!) dans le circuit économique de nombreux produits industriels,
4) déséquilibrer le partage de la richesse au profit de la nouvelle bourgeoisie d'affaires, de l'état chinois et de la nomenklatura.

Or dans le reste du monde la demande en biens durables va se réduire temporairement avec la fermeture du robinet du crédit à la consommation dans les pays fonctionnant à découverts, LE RISQUE DE SURCAPACITÉS INDUSTRIELLES MAJEURES ET DURABLE EST DÉSORMAIS TRÈS ÉLEVÉ. Et ce dans de très nombreux secteurs.

La liste des ces pays sur-endettés et aux balances extérieures déséquilibrée n'est pas longue (US, GB et l'essentiel de l'ancien Commonwealth, Espagne ...). Mais les US qui en représentent l'essentiel vont voir le crédit à la consommation s'étrangler prochainement. L'effet d'entrainement, de domino est hélas très probable. Une déflation massive sur les prix industriels planétaire est non seulement probable mais quasiment écrite si LES CHINOIS NE LAISSENT PAS LE YUAN FLOTTER PROCHAINEMENT.

Alors quand aurons-nous l'alerte rouge ?

AMHA Nous n'y sommes pas heureusement. Mais à tout moment la confiance peut quitter Shanghai. Car les résultats financiers vont apparaitre. En 2008 ils seront là.

Le mouvement peut-il se précipiter ? Oui mais pas sans évènement politique. Pourquoi ?

Le modèle de croissance chinois est basé des investissements (avec des mises en place longues). Nous n'aurons pas les bilans assez tardivement.

Un peu comme pour la nouvelle économie. Lorsque les nouvelles capacités industrielles chinoises vont commencer à peser lourdement sur les marchés internationaux et que les instruments financiers et comptables ne pourront plus rien masquer.

Je pense que c'est un évènement extérieur à la vie économique locale qui va déclencher la difficulté sur le s marchés chinois. Et je ne lis pas dans le marc de café.

IL EST ENCORE TEMPS DE REDRESSER LA BARRE MONÉTAIRE PAR UNE RÉÉVALUATION MONÉTAIRE SUR L'ASIE (YUAN, YEN et satellites).

C'EST SOUHAITABLE POUR LA PLANÈTE. MAIS JE N'Y CROIS PLUS.

DÉSOLÉ. LA CHINE N'EST PAS UNE DÉMOCRATIE ET IL Y A TROP D'INTÉRÊTS PRIVÉS A LA POURSUITE DE CETTE MAUVAISE POLITIQUE.

PS: ces spéculations sont personnelles et issues d'un simple travail de réflexion sur des éléments repris dans la presse internationale et sur des blogs internationaux de langue anglaise. On peut ne pas y souscrire. Mais les logiques économiques fondamentales sont bien souvent têtues.