mardi 7 octobre 2008

le syndrome de Reykjavík

le syndrome de Reykjavík. De quoi s'agit-t'il ?

Une très grave affection touchant les pays dont le système bancaire a cru très au delà de la taille du système économique. En clair dans ces pays, le système financier s'est mis à vivre de façon autonome, bien au delà des besoins de financement de son activité propre.

En quoi est-ce un problème, me direz-vous ? Et bien faisons bref.

En explosant tous les compteurs comme le font les banques islandaises, les dirigeants de ces groupes ont vraisemblablement permis aux pays d'engranger une activité économique non négligeable. A certain de travailler voire de gagner souvent très généreusement leur vie.

Mais ils ont mis leur pays sur la table comme un joueur engageant le chateau familial. En clair lorsque une seule banque de votre pays fait plus de six (6 yes) fois le PIB du pays et que l'activité bancaire représente 13 fois les PIB, le moindre secousse du système bancaire peut mettre à mal le système financier.

Et lorsque ces engagements ont été réalisés de manière désordonnée, c'est l'ensemble du pays qui peut tomber dans un effondrement monétaire sans précédent.

En quoi ce "syndrome de Reykjavík" nous concerne-t'il ?

Et bien c'est à ce niveau que j'ai besoin de votre concours, selon mes informations les engagements bancaires des trois premières banques belges représentent respectivement 250 % (Fortis), 170 %¨(Dexia) et 100 % (KBC) du PIB belge.

La situation est bien sûr beaucoup structurellement sérieuse encore en Irlande ou encore en Espagne où ce sont les fondamentaux long terme qui ont besoin d'être refondus et ce n'est pas qu'une figure de style. Mais ne nous leurrons pas un risque considérable pèse sur tous les pays hébergeant une activité bancaire considérable y compris dans des pays présentant des cash-flow positifs ...

Les engagements bilantiels de BNP et de Deutche Bank sont - selon mes informations - de l'ordre du volume du pays qui héberge leur holding. Et que dire de la Suisse dont les deux acteurs principaux concentre des engagements représentant à eux-seuls près de huit fois le PIB national.

Soyons clair. Si je reste relativement serein concernant les engagements des organismes bancaires français, je m'interroge sur les grands acteurs du secteur de l'assurance. Sans donner de noms évidemment.

Et vous invite à regarder l'évolution de nos monnaies avec un regard différent.

En cas de présence massive d'actifs foireux au bilan - une quasi-certitude pour les banques suisses et belges - le poids considérable des actifs foireux dans le bilan du secteur de la bancassurance aura des conséquences considérables sur le train de vie des pays concernés.

Il faudra recapitaliser les banques ou voir la taille du secteur s'effondrer à la suite de la disparition des capitaux propres. Face à un tel tsunami, il n'existe que deux solutions.

Soyons clairs voire carrément schématiques. Soit on fait payer le citoyen soit le système monétaire fait la soudure en monétisant la recapitalisation du système bancaire.

Les montants des pertes concernées sont tellement considérables qu'il peut probable que la solution fiscale soit autre chose qu'une vision de l'esprit.

Tout particulièrement en pleine récession. C'est donc à une dévalorisation progressive de l'Euro (moindre que le dollar évidemment) et d'ailleurs également du Franc Suisse qu'il faut vous attendre vis-à-vis des monnaies tierces. Vous êtes prévenus.